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L’Hôtellerie, une classe d’actifs alliant résilience, diversification et potentiel de valorisation

24 Mars 2025
Economie
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Par Jean-Marc Palhon, président d’EXTENDAM

En Europe, l’hôtellerie se distingue comme une classe d’actifs résiliente, soutenue par des fondamentaux solides et une forte demande d’hébergements privés face à une offre contrainte.

De très bons fondamentaux

En 2024, l’Europe, portée par la France et l’Espagne, confirme son statut de destination touristique de premier plan. Une attractivité renforcée par une démographie en croissance qui alimente des flux internationaux significatifs, quels que soient les cycles économiques et géopolitiques inhérents à chaque pays, une forte densité de population et des infrastructures performantes (aérien, ferroviaire, autoroutier), que soutiennent les collectivités locales.

Cependant, l’offre reste contrainte, notamment dans les centres-villes, dans un contexte de non-artificialisation des sols.

Cette tension constitue une opportunité pour le parc hôtelier existant et renforce l’intérêt des investisseurs pour cette classe d’actifs riche en atouts.

Performances hôtelières en Europe


Sélectivité accrue et responsabilité sociétale

Le secteur hôtelier continue de susciter l’intérêt des professionnels du financement, appuyé par une montée en expertise notable des équipes, avec notamment la création de départements dédiés au sein des institutions bancaires.

Toutefois, le financement devient plus sélectif : les projets dépourvus de labels environnementaux ou affichant des business plans trop optimistes avec des prix d’acquisitions volontaristes peinent désormais à convaincre.

Une dynamique transactionnelle en progression

Le marché hôtelier européen a enregistré près de 12 milliards d’euros de transactions au premier semestre, contre 4 milliards l’année précédente. Cette progression reflète un intérêt croissant pour le secteur.

Les acheteurs sont majoritairement des professionnels de l’investissement (capital investissement immobilier, institutionnels, gestionnaire d’actifs), représentant près de 45 % des investissements, avec une durée moyenne de détention de 5 à 6 ans.

À l’inverse, les vendeurs sont souvent des familles ou particuliers, parfois propriétaires des actifs depuis plusieurs générations.

Des valorisations stables mais sous tension

Les valorisations des actifs hôteliers demeurent globalement stables. Cependant, les deux dernières années ont été caractérisées par des taux élevés et des délais de transaction prolongés, souvent liés à des cessionnaires potentiels incapables de finaliser leur financement. La rareté des actifs reste malgré tout un facteur de pression à la hausse sur les prix.

L’investissement dans la classe d’actif de l’hôtellerie présente notamment un risque de perte en capital.