Le crédit des entreprises a surperformé les emprunts d’Etats, les écarts de rendement se sont comprimés mais le portage y reste opportun.
Concernant le marché obligataire, la fin d’année a été marquée par l’envolée des taux longs des Etats des deux côtés de l’Atlantique, le rendement de la dette américaine à 10 ans a ainsi progressé de 61 points de base (pb) au cours de l’année, celui de la France de 59 pb et celui de l’Allemagne de 29 pb. Ce mouvement généralisé a été impulsé à la suite de l’élection du nouveau président D.Trump à la Maison Blanche, qui fait craindre un regain d’inflation avec la mise en place de nouveaux droits de douane, mais aussi de la trajectoire inquiétante des dettes publiques des Etats dans le monde. Tout ceci n’a pas empêché le crédit des entreprises de délivrer des performances comme nous n’en avons pas connues depuis une décennie, grâce à la réduction des écarts de crédits, c’est-à-dire la différence de rendement entre les placements sécuritaires et ceux avec un degré de risque plus élevé. A noter que les obligations d’entreprises européennes mais aussi américaines, dites de « haute qualité » et à « haut rendement », se négocient désormais à des écarts plus resserrés qu’à tout autre moment depuis la crise pandémique. Cette réduction des écarts de rendement s’explique par la combinaison d’une croissance économique modérée, d’une forte demande pour la classe d’actifs obligataire et des attentes selon lesquelles le contexte économique restera bien orienté.