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Marchés financiers, bilan 2024 et essai de projection 2025 !

12 Janvier 2025
Economie
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Dans un contexte marqué par l'essor de l'Intelligence Artificielle (IA) et la complexification des défis géopolitiques, de nouvelles opportunités d'investissement se profilent ! Plongez dans notre analyse exclusive des marchés financiers de 2024 et découvrez les perspectives pour affiner votre stratégie financière et optimiser votre portefeuille en 2025.

Rédigé le 9 janvier 2025 par Arnaud Morel, Directeur de la gestion sous mandat chez Promepar Asset Management

L’année 2024 favorable aux actifs risqués mais un découplage des performances comme rarement observé.

L’année 2024 a de nouveau été un bon cru pour les actifs risqués, tant du côté des actions que celui des obligations d’entreprises, alors qu’en parallèle la croissance économique mondiale a évolué modérément, sans véritable ralentissement mais sans reprise marquée non plus. Cet optimisme des marchés a toutefois été tempéré par l’envolée des prix de l’or (+26%), signe de fébrilité traduisant une situation géopolitique toujours préoccupante : notamment avec l’extension du conflit au Moyen-Orient à de nouveaux protagonistes au sein de la région et la poursuite de la guerre russo-ukrainienne, mais sans avoir à ce stade d’impacts majeurs sur les cours du pétrole (le Brent de la mer du Nord est même en baisse de -3,12%) et de dommages sur l’économie. L’exercice a également été marqué par la confirmation du ralentissement de l’inflation aux quatre coins du monde, permettant aux Banquiers centraux d’entamer leurs premières baisses de taux depuis le changement de paradigme monétaire de l’année 2022, et offrant ainsi un soutien de taille aux marchés financiers.

Dans ce contexte, l’indice de référence des actions européennes, le Stoxx 600, a enregistré une performance de +5,9%. Aux Etats-Unis, les indices sont en forte hausse, en particulier celui des valeurs technologiques, le Nasdaq, qui tire son épingle du jeu pour la seconde année successive avec une nouvelle progression de plus de +20%. Quant au marché chinois, il n’a pas subi une 4ème année consécutive de baisse, des mesures massives de soutiens monétaires et fiscales ayant enfin été annoncées et mises en œuvre pour relancer l’économie, permettant à l’indice de terminer l’année en forte hausse. A contrario, l’indice phare français, le CAC 40, connait une baisse de -2,2% sur l’année, englué entre les déboires des valeurs du luxe et l’apathie induite par la dissolution de l’Assemblée nationale.

Domination du secteur technologique américain, les actions y sont chères tandis qu’en Europe la décote est historique.

L’exception américaine trouve sa genèse dans une dynamique économique et une profitabilité des entreprises sans comparaison dans les autres pays depuis maintenant 24 mois. Toutefois cette euphorie n’a quasi-exclusivement profité qu’aux géants de la technologie US avec l’avènement de l’Intelligence Artificielle (IA), technologie prometteuse génératrice de forts gains de productivité potentiels pour les entreprises. La course à l’équipement en IA, tout particulièrement chez les « Méga Plateformes internet américaines » comme Alphabet, Meta et Amazon, qui ont investi à coups de dizaines de milliards de dollars, a grandement stimulé les bénéfices des entreprises de semi-conducteurs, à l’instar du fabricant de puces à haute performance Nvidia.

Ces faits ont eu pour résultante de propulser les valorisations des actions américaines à des niveaux historiquement élevés et rarement observés. Cela nous fait opportunément remarquer que la décote de valorisation des actions européennes est proche de 50% en comparaison des Etats-Unis, du jamais vu depuis 10 ans. Ce phénomène a eu pour conséquence majeure de concentrer la performance sur une poignée de valeurs en Europe mais surtout aux Etats-Unis. En effet, les dix plus grandes entreprises américaines représentent à elles seules plus de 20% de la capitalisation boursière mondiale. Cette concentration extrême a eu pour effet de rendre ô combien difficile la sélection de titres en direct par nos équipes de gestion tout au long de cette année, nos bons résultats provenant essentiellement du pilotage efficient de nos allocations d’actifs et géographique au sein de nos solutions.

Le crédit des entreprises a surperformé les emprunts d’Etats,  les écarts de rendement se sont comprimés mais le portage y reste opportun.

Concernant le marché obligataire, la fin d’année a été marquée par l’envolée des taux longs des Etats des deux côtés de l’Atlantique, le rendement de la dette américaine à 10 ans a ainsi progressé de 61 points de base (pb) au cours de l’année, celui de la France de 59 pb et celui de l’Allemagne de 29 pb. Ce mouvement généralisé a été impulsé à la suite de l’élection du nouveau président D.Trump à la Maison Blanche, qui fait craindre un regain d’inflation avec la mise en place de nouveaux droits de douane, mais aussi de la trajectoire inquiétante des dettes publiques des Etats dans le monde. Tout ceci n’a pas empêché le crédit des entreprises de délivrer des performances comme nous n’en avons pas connues depuis une décennie, grâce à la réduction des écarts de crédits, c’est-à-dire la différence de rendement entre les placements sécuritaires et ceux avec un degré de risque plus élevé. A noter que les obligations d’entreprises européennes mais aussi américaines, dites de « haute qualité » et à « haut rendement », se négocient désormais à des écarts plus resserrés qu’à tout autre moment depuis la crise pandémique. Cette réduction des écarts de rendement s’explique par la combinaison d’une croissance économique modérée, d’une forte demande pour la classe d’actifs obligataire et des attentes selon lesquelles le contexte économique restera bien orienté.

Perspectives pour l’année 2025 et l’allocation d’actifs que nous privilégions.

Alors que l’année 2025 se profile, les incertitudes croissantes entourant les futures politiques des États, les mesures protectionnistes et les tensions géopolitiques laissent augurer d’une économie mondiale plus fragmentée et de marchés d’actions plus volatiles. Nous restons tout de même confiants quant à la bonne tenue de ces derniers au cours de la nouvelle année. En effet, le scénario d’une croissance résiliente devrait se confirmer grâce à plusieurs facteurs : le dynamisme économique est toujours porteur aux Etats Unis ; la Chine est attendue sur de nouvelles mesures budgétaires pour relancer son économie ; l’Europe fléchit mais le soutien de la BCE devrait s’intensifier.

Les conséquences des élections présidentielles américaines et les évolutions des conflits au Moyen Orient et en Ukraine seront à surveiller de près. Par ailleurs, la détente monétaire en marche crée de réelles opportunités sur bon nombre d’instruments obligataires. Après avoir longtemps privilégié une approche attentiste, nous sommes devenus positifs sur cette classe d’actifs au cours de l’année. Il n’est sans doute pas trop tard pour y allouer une partie de ses avoirs. Nous sous pondérons les stratégies de performance absolue moins indispensables compte tenu des rendements disponibles sur les actifs obligataires Nous réduisons légèrement notre exposition aux fonds monétaires, leur rémunération demeure attractive mais elle est vouée à reculer, et il nous semble pertinent de rallonger la maturité des investissements au profit des obligations.

Source : Bloomberg des performances annoncées et arrêtées au 31 décembre 2024

Document à caractère publicitaire et sans valeur contractuelle.

 

Les opinions et estimations données dans ce document constituent notre jugement et sont susceptibles de changer sans préavis, de même que les éventuelles assertions quant aux tendances des marchés financiers, qui sont fondées sur les conditions de ces marchés à la date de rédaction du document.

Les points de vue et stratégies décrits peuvent ne pas être adéquats pour tous les investisseurs. Les équipes de Promepar Asset Management sont à votre disposition afin de vous permettre d’obtenir une recommandation personnalisée.

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