Il est tout à fait possible d’investir en forêts par le biais de fonds collectifs. Quels en sont les principaux avantages et dans quels cas y recourir ?
Actif patrimonial par définition, les forêts rencontrent de plus en plus l’intérêt des investisseurs, qu’ils soient privés ou institutionnels. Outre une sensibilité accrue aux problématiques écologiques, les motivations reposent souvent sur le choix d’un actif réputé peu volatil et dont les performances ne sont pas liées à l’évolution des marchés financiers. De plus, ces fonds collectifs (Groupement forestier d’investissement, GFI) disposent d’un certain nombre d’avantages fiscaux qui en font une solution judicieuse dans le cadre de la diversification patrimoniale.
En premier lieu, mentionnons le fait que les capitaux investis au sein d’un GFI n’entrent pas dans le cadre de l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI). Certes, cet impôt pourrait être prochainement refondu en fonction de la loi de finances qui sera votée pour l’exercice 2025, pour autant, la nature-même d’un GFI consiste à acquérir et gérer des forêts, à savoir une activité de sylviculture. A ce titre, elle agit comme n’importe quel type de PME.
En second lieu, investir dans un GFI permet dans certains cas de bénéficier d’une réduction au titre de l’impôt sur le revenu. Ici aussi, ce sont bien ses caractéristiques de PME qui sont retenues par l’administration fiscale. Ainsi, durant l’année 2024, acquérir des parts de GFI permettait de bénéficier d’une réduction de 18 % dans le cadre du plafonnement des niches fiscales de 10 000 euros. Il conviendra naturellement de suivre avec intérêt les dispositions mises en place dans le cadre de la loi de Finances pour 2025. Mentionnons également que le seul avantage fiscal ne saurait suffire pour choisir un investissement d’autant que ce dernier varie en fonction de la situation de chacun.
Enfin, il s’agit d’un placement disposant d’une dimension patrimoniale forte dans la mesure où s’applique un abattement de 75 % sur les droits de mutation à titre gratuit (DMTG). Cela signifie que les parts de GFI ne seront taxées qu’à hauteur de 25 % de leur valeur, quel que soit le lien de parenté entre le défunt et l’héritier ou entre le donateur et le donataire. Précision nécessaire : cet abattement ne s’applique que sur la quote-part forestière du GFI, à savoir la proportion réellement investie en forêt, et non sur les liquidités qui peuvent se trouver au sein du véhicule. De plus, rien n’oblige les héritiers ou les donataires à conserver les parts reçues. Cette disposition s’intègre donc harmonieusement dans un schéma patrimonial visant à optimiser une transmission. Ce traitement fiscal est susceptible d'évoluer en fonction des modifications de la législation applicable.