Le temps consacré aux enfants peut affecter le nombre de trimestres validés pour la retraite des salariés. C’est dans cette optique que certains dispositifs permettent de compenser les interruptions de carrière ou valoriser le temps passé pour élever un enfant. Revenons sur l’impact de la parentalité sur vos droits à la retraite en tant que salarié.
Le congé parental est une période sans salaire. Toutefois, pour prendre en compte l’impact des enfants sur la carrière professionnelle, des trimestres dits « assimilés » sont accordés en plus des trimestres classiques lorsque vous prenez un congé parental.
Ces trimestres sont validés pour la retraite, même s’ils ne reposent pas sur des cotisations salariales.
Chaque période de 90 jours de congé parental équivaut à un trimestre assimilé. Ce mode de calcul est néanmoins soumis à une limite de quatre trimestres par an et de douze trimestres au total en trois ans.
Bien que ces trimestres soient comptabilisés au même titre que votre cotisation retraite, ils ne permettent pas d’accéder à un départ anticipé pour carrière longue.
Par ailleurs, ces trimestres supplémentaires ne sont pas cumulables avec ceux accordés pour la naissance d’un enfant.
Pour bénéficier de cette majoration, vous devrez transmettre à votre caisse de retraite une attestation de votre employeur.
Ce justificatif doit préciser les dates de début et de fin de votre congé parental.
Il est par ailleurs recommandé de transmettre cette attestation dès la fin de votre congé parental.
Si vous exercez une activité professionnelle à temps partiel pendant votre congé parental, le mode de calcul “assimilé” ne fonctionne pas. Vous cotiserez des trimestres classiques via votre activité professionnelle.
Que vous ayez pris un congé parental ou non, le fait d’avoir des enfants peut, dans certains cas, majorer votre pension de retraite.
Avoir des enfants vous ouvre droit à des trimestres supplémentaires pour la retraite, appelés « majorations de durée d’assurance ». Ces trimestres majorés permettent de compenser les effets de la maternité et de l’éducation sur la carrière professionnelle des parents.
Concrètement, chaque enfant ouvre droit jusqu’à 8 trimestres de majoration :
Avant 2010, ces majorations étaient automatiquement accordées à la mère. Mais depuis, une partie peut être répartie entre les parents selon leur choix.
Enfin, si vous avez au moins 3 enfants, le montant de votre pension de retraite de base est majoré de 10 %. Il s’agit d’une majoration qui est accordée automatiquement.
Notez que cette majoration est calculée sur le montant total de votre pension de retraite, donc surcote incluse si vous êtes concernée.
La surcote parentale est une majoration de pension de retraite accordée aux parents qui ont interrompu temporairement leur activité professionnelle pour s’occuper de leurs enfants.
Ce dispositif vise à compenser les sacrifices de carrière liés à l’éducation des enfants. Pour être éligible, le parent doit avoir atteint le nombre de trimestres requis pour une retraite à taux plein avant l’âge minimum légal de départ à la retraite.
En fonction des trimestres supplémentaires accomplis au-delà de ce seuil, la pension est augmentée de 1,25 % par trimestre, jusqu’à un maximum de 5 % au total.
La surcote parentale s’adresse aux parents ayant au moins un trimestre supplémentaire validé pour s’être occupé d’un enfant, que ce soit à travers un congé parental, l’éducation d’un enfant handicapé, ou en ayant adopté un enfant.
Si vous élevez ou avez élevé un enfant handicapé, vous pouvez bénéficier de droits supplémentaires pour la retraite.
Si votre enfant est atteint d’un taux d’incapacité d’au moins 80 %, chaque période de 30 mois consacrée à l’éducation de cet enfant ouvre droit à un trimestre supplémentaire (avec un plafond de 8 trimestres maximum).
De plus, si vous avez dû réduire ou cesser votre activité professionnelle pour vous occuper de votre enfant handicapé à domicile, vous pouvez être affilié gratuitement à l’Assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF) ou, dans certains cas, à l’Assurance vieillesse des aidants (AVA).
Ainsi, ces périodes d’accompagnement pourront être comptabilisées pour la retraite, sans affecter négativement la durée d’assurance requise pour atteindre une retraite à taux plein.
Enfin, si vous avez consacré au moins 30 mois consécutifs à l’aide d’un enfant handicapé, vous pouvez prétendre à une retraite à taux plein dès l’âge de 65 ans, quel que soit le nombre total de trimestres cotisés (au lieu de 67 ans).
En résumé : quel est l’impact des enfants sur votre retraite ?
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